Le crédit renouvelable est un mode de financement très répandu qui permet à l’emprunteur de disposer d’une somme d’argent qu’il peut utiliser à sa guise. Cependant, il est essentiel de connaître les règles et la réglementation entourant cette forme de prêt pour éviter les pièges et les risques liés à l’endettement. Dans cet article, nous aborderons la capacité d’emprunt et la réglementation du crédit renouvelable.
Qu’est-ce que la capacité d’emprunt ?
La capacité d’emprunt est un élément clé dans l’octroi d’un crédit renouvelable. Elle représente la somme maximale qu’un individu ou une entreprise peut emprunter en fonction de ses revenus, de ses charges et de son taux d’endettement. Cette capacité est calculée par les établissements prêteurs pour déterminer si l’emprunteur sera en mesure de rembourser le prêt accordé sans compromettre ses finances.
Pour évaluer la capacité d’emprunt, on prend généralement en compte plusieurs facteurs tels que :
- Les revenus mensuels (salaires, pensions, rentes, etc.)
- Les charges fixes (loyers, crédits en cours, etc.)
- Le taux d’endettement (part des revenus consacrée au remboursement des dettes)
- Le reste à vivre (somme restante après le paiement des charges fixes)
En général, il est recommandé de ne pas dépasser un taux d’endettement de 33 % pour éviter les risques de surendettement.
Réglementation du crédit renouvelable
Le crédit renouvelable, également appelé crédit revolving ou crédit permanent, est encadré par la loi Lagarde, adoptée en 2010, et la loi Hamon, entrée en vigueur en 2014. Ces lois visent à protéger les emprunteurs et à limiter les risques liés au surendettement.
La loi Lagarde : une meilleure information pour les emprunteurs
Pour permettre aux consommateurs de mieux comprendre le fonctionnement du crédit renouvelable et d’éviter les éventuels pièges, la loi Lagarde impose plusieurs obligations aux établissements prêteurs :
- Fournir une fiche d’information précontractuelle standardisée, présentant les caractéristiques du crédit (taux d’intérêt, coût total, durée, etc.)
- Afficher clairement le taux annuel effectif global (TAEG) dans les publicités et les contrats
- Mentionner sur chaque relevé de compte le coût total du crédit et la durée de remboursement restante
- Proposer systématiquement une offre alternative de crédit amortissable pour les achats de plus de 1 000 euros
La loi Hamon : davantage de contrôle et de flexibilité pour les emprunteurs
La loi Hamon va plus loin dans la protection des emprunteurs en renforçant le contrôle sur le crédit renouvelable :
- Les prêteurs ont désormais l’obligation de consulter le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) avant d’accorder un crédit renouvelable, pour vérifier la solvabilité de l’emprunteur
- Le montant du crédit doit être réévalué chaque année en fonction de la capacité d’emprunt et des besoins de l’emprunteur, avec un ajustement automatique à la baisse si nécessaire
- L’emprunteur dispose d’un droit de résiliation annuelle, lui permettant de mettre fin au contrat sans frais ni pénalité
- Le délai de rétractation passe de 7 à 14 jours, offrant à l’emprunteur plus de temps pour changer d’avis après la signature du contrat
Au-delà des obligations légales, il est important pour les emprunteurs d’être vigilants et responsables lorsqu’ils souscrivent un crédit renouvelable. Il est essentiel de bien lire et comprendre les conditions du contrat, d’évaluer sa capacité d’emprunt et ses besoins réels, et de comparer les offres pour trouver le meilleur taux et les meilleures conditions.
En résumé, la capacité d’emprunt et la réglementation du crédit renouvelable sont des éléments essentiels à prendre en compte pour éviter les risques de surendettement et profiter pleinement des avantages offerts par cette forme de financement. Les lois Lagarde et Hamon ont renforcé la protection des emprunteurs, mais il appartient à chacun de faire preuve de prudence et de responsabilité pour préserver ses finances.